Le cannabidiol, plus connu sous le nom de CBD, est devenu extrêmement populaire ces dernières années pour ses nombreux bienfaits potentiels. Cependant, avec cette popularité croissante, la réglementation du CBD a également évolué. En 2024, il est crucial de comprendre les règles en vigueur pour acheter, vendre ou consommer des produits à base de CBD en toute légalité, notamment en suivant les directives de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA).
La Légalité du CBD en 2024
Qu’est-ce que le CBD ?
Le CBD est un cannabinoïde extrait du chanvre, une plante de la famille du cannabis. Contrairement au THC, le CBD n’a pas d’effet psychoactif, ce qui signifie qu’il ne provoque pas d’état d’euphorie ou de “high”. C’est cette distinction qui permet au CBD d’être légalisé dans de nombreux pays.
CBD et législation européenne
En Europe, la législation concernant le CBD varie d’un pays à l’autre, bien que des efforts soient faits pour harmoniser les règles. En 2024, l’Union européenne a clarifié sa position : le CBD est légal tant que la teneur en THC dans les produits ne dépasse pas 0,3%. Cette réglementation est en ligne avec celle de nombreux autres pays dans le monde.
La réglementation du CBD en France
En France, le CBD est également légal sous certaines conditions, selon les directives de la MILDECA. Les produits doivent être issus de variétés de chanvre autorisées par l’UE, et la teneur en THC ne doit pas dépasser 0,3%. Les fleurs de CBD, bien qu’elles soient populaires, sont soumises à des restrictions plus strictes. Leur vente est souvent interdite en raison de la difficulté à distinguer ces fleurs de celles contenant du THC .
Les restrictions liées à la publicité et à la vente
La publicité pour les produits à base de CBD est strictement réglementée. Il est interdit de faire des allégations de santé non prouvées, et les produits doivent être étiquetés correctement avec des informations claires sur la teneur en CBD et THC, ainsi que sur l’origine du produit. Les boutiques en ligne et physiques doivent respecter des règles strictes pour éviter les sanctions .
Les Produits CBD Autorisés en 2024
Huiles de CBD
Les huiles de CBD sont parmi les produits les plus populaires et les plus réglementés. Elles doivent être produites à partir de chanvre légal et contenir moins de 0,3% de THC. De plus, les huiles doivent être testées en laboratoire pour garantir leur sécurité et leur conformité aux normes en vigueur .
Cosmétiques au CBD
Les produits cosmétiques contenant du CBD sont également légaux en 2024, à condition qu’ils respectent les mêmes restrictions en matière de THC. Ils ne doivent pas faire l’objet d’allégations médicales, mais peuvent être vendus comme produits de bien-être et de soins de la peau.
Fleurs et résines de CBD
Les fleurs et résines de CBD restent un sujet controversé. Bien que légales dans certains pays européens, elles sont souvent soumises à des restrictions strictes en France en raison de la difficulté à les distinguer des produits contenant du THC. Il est conseillé de vérifier la réglementation locale avant d’acheter ou de vendre ces produits .
Les Défis de la Réglementation du CBD
Contrôle qualité et traçabilité
En 2024, l’un des principaux défis pour les producteurs et distributeurs de CBD est de garantir la qualité et la traçabilité de leurs produits. Les autorités exigent des certificats de conformité, des analyses de laboratoire et une transparence totale sur la chaîne de production.
Normes de fabrication
Les normes de fabrication sont également devenues plus strictes. Les produits doivent être fabriqués dans des installations certifiées et respecter des normes d’hygiène et de sécurité rigoureuses. Cela garantit que les produits sont sûrs pour les consommateurs.
L’étiquetage des produits CBD
L’étiquetage des produits CBD doit être précis et transparent. En 2024, il est obligatoire de mentionner la concentration en CBD et THC, les ingrédients, les méthodes de production, ainsi que les avertissements sanitaires. L’étiquetage trompeur est sévèrement puni par les autorités .
L’avenir de la réglementation du CBD
Vers une harmonisation internationale ?
Avec la croissance continue du marché du CBD, de nombreux experts prévoient une harmonisation des réglementations au niveau international. Cela faciliterait le commerce transfrontalier et garantirait une qualité constante des produits.
Les nouvelles législations à venir
Il est également probable que de nouvelles législations soient introduites pour réguler davantage l’industrie du CBD, notamment en ce qui concerne la vente en ligne et la publicité. Les entreprises devront rester vigilantes et s’adapter rapidement aux changements pour rester conformes.
Conclusion
La réglementation du CBD en 2024 est complexe et en constante évolution. Pour les consommateurs comme pour les professionnels, il est crucial de se tenir informé des lois en vigueur pour éviter les sanctions et garantir la sécurité et la légalité des produits utilisés ou commercialisés. Avec une vigilance accrue et une conformité stricte, il est possible de profiter pleinement des bienfaits du CBD tout en respectant les régulations en place .
Sources
- MILDECA, “Le cannabidiol (CBD) : statut juridique et règlementation en France”, 2024.
- ANSM, “Informations sur les produits à base de CBD”, 2024.
- Union Européenne, “Réglementation sur le CBD dans les États membres”, 2024.
- Gouvernement Français, “Interdiction des fleurs de CBD en France : Explications et alternatives”, 2024.
- Ministère de la Santé, “Guide d’étiquetage des produits contenant du CBD”, 2024.
- Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies, “Harmonisation des réglementations du CBD en Europe”, 2024.
- Association Française des Produits de Santé, “Normes de qualité pour les produits à base de CBD”, 2024.
Réglementation du CBD en 2024
Les produits contenant du CBD sont soumis à des règles spécifiques définies par l’arrêté du 30 décembre 2021, conformément aux articles L. 5132-86 et R.5132-86 II du code de la santé publique (CSP). Pour être exemptés de l’interdiction générale sur les stupéfiants, ils doivent respecter les critères suivants :
- Issus de variétés de plantes :
- Inscrites au catalogue commun des variétés des espèces de plantes agricoles ou au catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France.
- Présentant un taux de THC inférieur ou égal à 0,3 %.
La culture des fleurs et des feuilles de chanvre en France est réservée aux agriculteurs actifs, conformément aux réglementations européennes et nationales en vigueur. Seules des semences certifiées sont autorisées, et la vente de plants ainsi que le bouturage sont interdits. Les agriculteurs actifs souhaitant bénéficier des aides de la Politique agricole commune (PAC) doivent effectuer une déclaration sur Telepac, mais les autres cultures ne nécessitent pas de déclaration spécifique.
- Les extraits de chanvre et les produits les intégrant doivent avoir une teneur en THC inférieure ou égale à 0,3%.
Ces produits respectant ces critères sont autorisés en vertu du droit des stupéfiants. Dans le cas contraire, ils relèvent de la politique pénale de lutte contre les stupéfiants, exposant à des peines décrites dans la législation.
Concernant la conduite automobile, référez-vous à la section “focus sur la conduite automobile”.
Il est également souligné que la présentation des produits ou leurs publicités ne doivent pas créer de confusion ou assimiler la consommation à des usages récréatifs du cannabis. Tout acte de promotion du cannabis peut constituer une infraction pénale de provocation à l’usage de stupéfiants, régie par l’article L.3421-4 du code de la santé publique.
Les produits alimentaires contenant du CBD sont régis par plusieurs réglementations spécifiques :
Règlements européens :
- Règlement (CE) n°178/2002 : Interdit la mise sur le marché de denrées alimentaires préjudiciables à la santé ou impropres à la consommation humaine.
- Règlement n°315/93 : Établit les procédures communautaires relatives aux contaminants dans les denrées alimentaires, incluant le règlement (UE) n°2022/1393 sur les teneurs maximales en delta-9-tétrahydrocannabinol (Δ9-THC) dans les graines de chanvre et ses dérivés.
Dose de référence aigüe (ARfD) établie par l’EFSA pour le THC (delta-9-tétrahydrocannabinol), fixée à 1 µg/kg de poids corporel. Depuis le 1er janvier 2023, les niveaux d’équivalents de Δ9-THC dans les graines de chanvre ne doivent pas dépasser 3,0 mg/kg (ou 0,0003 %) et dans l’huile de graines de chanvre 7,5 mg/kg (ou 0,00075 %).
Règlement (UE) n°2015 / 2283 sur les nouveaux aliments : Les produits sans historique de consommation avant 1997 sont évalués par l’EFSA et nécessitent une autorisation préalable de mise sur le marché par la Commission européenne.
Actuellement, seules les graines de chanvre, leurs dérivés, et les feuilles pour infusions aqueuses peuvent être commercialisées car elles ont un historique de consommation. Les autres parties de la plante, le CBD et les autres cannabinoïdes n’ont pas d’historique de consommation et doivent être autorisés après évaluation de leur sécurité par l’EFSA.
Les produits alimentaires à base de CBD actuellement sur le marché en France et en Europe sont considérés illégaux, ne respectant pas ces réglementations. Ils peuvent faire l’objet de mesures de retrait ou de rappel en cas d’alerte sur le réseau d’alerte rapide de sécurité sanitaire des aliments.
Les produits alimentaires autorisés doivent respecter les teneurs maximales en Δ9-THC fixées par la réglementation pour les graines de chanvre et leurs dérivés. De plus, les feuilles utilisées pour les infusions aqueuses ne doivent pas exposer le consommateur à une dose de Δ9-THC supérieure à la dose de référence aiguë définie par l’EFSA.
Les aliments pour animaux sont réglementés par plusieurs lois, dont les règlements (CE) n°178/2002, (CE) n°1831/2003 et (CE) n°767/2009. Pour être commercialisés ou utilisés, ils doivent garantir la sécurité de l’animal et ne doivent pas rendre dangereux les produits dérivés de cet animal.
Des discussions techniques en cours dans les groupes d’experts de la Commission portent sur les niveaux maximaux de Δ9-THC dans différentes matières premières utilisées dans les aliments pour animaux, notamment les graines de chanvre, l’huile de graines de chanvre, la farine de chanvre et les fibres de chanvre. Ces seuils maximaux seront définis dans l’annexe de la directive 2002/32/CE sur les substances indésirables dans les aliments pour animaux. Une fois adoptés, ils devraient être en vigueur début 2024.
De plus, le CBD et les extraits de chanvre sont considérés comme des additifs pour l’alimentation animale. Leur mise sur le marché requiert une évaluation et une autorisation préalable.
Actuellement, aucun additif dérivé du chanvre n’a encore été autorisé pour l’alimentation animale.
Les produits cosmétiques sont régis par le règlement (CE) n°1223/2009, exigeant que les produits mis sur le marché soient sans danger pour la santé humaine lorsqu’ils sont utilisés dans des conditions normales ou prévisibles.
L’annexe II de ce règlement énumère les substances interdites dans les produits cosmétiques, incluant les substances classées comme stupéfiants dans les tableaux I et II de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. Suite à la décision de la CJUE dans l’affaire Kanavape, le CBD pur a été ajouté à la base de données européenne des ingrédients cosmétiques autorisés (CosIng) en février 2021.
Des études sur la sécurité du CBD sont en cours, pouvant influencer les réglementations applicables aux cosmétiques. La Commission européenne envisage de charger le comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) d’évaluer la sécurité du CBD et les niveaux acceptables de THC en tant que contaminant dans les produits cosmétiques (Appel aux données – 1er juin 2023).
En parallèle, des travaux visant à classer les dangers du CBD, dans le cadre du règlement (CE) n°1272/2008 dit CLP, sont actuellement en cours.
Les produits à fumer à base de plantes, autres que le tabac, sont régis par les articles L.3514-1 à L.3514-5 et R.3514-1 et suivants du code de la santé publique, conformément à la directive européenne 2014/40 sur les produits du tabac et produits connexes.
Cette réglementation concerne les produits à base de végétaux, plantes aromatiques ou fruits, ne contenant pas de tabac et pouvant être consommés par combustion. Les emballages de ces produits doivent respecter des normes strictes interdisant tout élément promotionnel, logo, image ou marque incitant à la consommation. Ils doivent également comporter un avertissement sanitaire. Les fabricants et importateurs doivent déclarer chaque produit et sa composition à l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments, de l’environnement et du travail (Anses) avant leur mise sur le marché, selon les modalités du point d’entrée électronique commun de l’UE (PEC-UE / EU-CEG). La non-conformité à ces dispositions est passible de sanctions pénales.
En termes de fiscalité et de régime économique, les produits à fumer à base de CBD ne sont pas actuellement soumis à l’accise. En l’absence d’une catégorie fiscale spécifique, ils pourraient être classés parmi les autres tabacs à fumer ou à inhaler. Ils sont assujettis à la TVA au taux normal de 20 % et non au taux appliqué aux produits alimentaires. Certains produits comme les tisanes et les pot-pourris, susceptibles d’être fumés, font l’objet d’une surveillance particulière pour éviter toute évasion fiscale.
À ce jour, les producteurs et distributeurs de ces produits ne sont pas tenus de détenir un agrément octroyé par la Direction générale des douanes et droits indirects.
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